Artisan menuisier agenceur qualifié et expérimenté, j’exerce mon métier depuis 17 ans, avec enthousiasme, rigueur et générosité.
D’apprenti à artisan menuisier
MON CURSUS
2002 à 2005 -Bayonne-
Obtention du Brevet de Technicien en Agencement
J’opte pour une filière bureau d’études et conception, je m’imaginais devenir architecte ou architecte d’intérieur. J’aime les bâtiments, j’aime imaginer des ambiances, j’aime la technicité et les moyens de mise en œuvre. J’acquiers des compétences de conception, de mécanique, de dessin technique, d’histoire de l’art. Or, je me rends vite compte que je ne suis pas fait pour rester derrière un bureau : je préfère l’atelier et le contact avec la matière.
2005 à 2006 -La Rochelle-
Obtention du CAP menuisier fabricant-poseur.
La découverte du bois s’accompagne souvent d’une révélation sensorielle, plongeant dans la chaleur naturelle du matériau, explorant ses nuances et embrassant son univers infiniment diversifié. Cette exploration initiale ouvre les portes à un monde riche en possibilités créatives. En parallèle, le compagnonnage se profile comme une voie naturelle, dévoilant ses métiers et ses valeurs qui résonnent profondément. Ces valeurs, centrées sur le travail manuel, l’accomplissement à travers l’ouvrage, et l’épanouissement personnel lié à la création, résonnent particulièrement, c’est ainsi que se dessine une vocation claire : celle de travailler le bois et d’en faire mon métier. L’aspiration à devenir artisan menuisier prend forme, portée par la passion pour la transformation de ce matériau noble.
Cet engagement traduit une connexion profonde avec le processus créatif et l’idée que chaque pièce façonnée porte en elle une part d’histoire et d’individualité. La perspective de devenir artisan menuisier devient une quête personnelle, un cheminement vers la maîtrise de l’art du bois et l’expression de soi à travers des créations uniques. Ainsi, cette décision marque le début d’une aventure captivante, où le bois devient à la fois le médium et le témoin de la réalisation d’un rêve, celui de façonner mon avenir professionnel avec passion et artisanat.
2006 à 2010 :
Aix la Chapelle, Rodez, Angers, Blois et pour finir Bruxelles.
Les villes que j’arpente pour perfectionner mon art me permettent de rencontrer des hommes et des femmes de métiers. Je me forge une personnalité au fil du voyage. J’exerce dans les différentes branches du métier du bois (agencement, escalier, porte et fenêtre, parquets, en fabrication ou a la pose), dans des entreprises dans lesquelles nous sommes deux, comme dans des grosses structures ou nous sommes trente. J’apprends à m’adapter à différentes façons de travailler et de s’organiser.
2010 à 2015 -Tours-
Découverte et questionnement
Je travaille dans l’agencement de laboratoire en
grand déplacement pour des chantiers souvent sensibles, qui nécessitent rigueur et professionnalisme. Par la suite, j’ai l’opportunité de découvrir le génie civil pendant deux ans. Je découvre une nouvelle échelle de travail, un nouveau matériau, de nouvelles méthodes et d’autres organisations de travail. Je mets en application mes compétences acquises et continue à apprendre de ceux avec qui je partage la gamelle le midi. À l’issue de mon contrat, je retourne à la menuiserie dans le cadre de missions d’intérim. Je pose de la fenêtre en PVC toute la journée… et je ne trouve plus de sens à mes actes. Les matériaux industriels que je mets en œuvre me déplaisent.
J’ai le sentiment d’avoir oublié ma vocation de menuisier et c’est le début d’une grande remise en question.
2015 à 2017 -Saint-Laurent du Maroni-
Voyage et retransmission
Le bois me manque et je cherche un sens à mon parcours. Je décide de partir en Guyane pour retransmettre mon savoir-faire à des jeunes en situation difficile, au Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA). Pendant deux ans, j’apprends à gérer des groupes, à monter des
cours, à développer des projets participatifs avec les acteurs locaux. L’objectif est ainsi de tendre la main à ces jeunes pour les aider à se forger un avenir professionnel et les encourager en leur faisant prendre conscience de leurs capacités. Ce sont deux années éprouvantes mais tellement
enrichissantes !
2017 à 2020 -Rennes-
Apprentissage et partage
De retour en métropole, je m’installe à Rennes et réalise un rêve : celui de devenir charpentier. J’entame donc mon CAP Charpente avec enthousiasme. En parallèle, je crée ma micro-entreprise de menuiserie. Je rencontre par le biais d’un camarade de classe l’atelier Circul’ère, un atelier collectif où se croisent six entrepreneurs (un menuisier, un charpentier, un constructeur bois, un électricien, un débardeur à cheval et…). Nous fonctionnions de manière coopérative et solidaire pour mutualiser les machines, le loyer et les charges, mais aussi pour s’aider et s’épauler au quotidien. Ce lieu devient mon QG où j’œuvre pendant deux ans auprès du menuisier.
J’y découvre le sens du collectif et l’enthousiasme de partager un projet commun. Nous partageons plus qu’un atelier, nous partageons une passion commune, le bois.
2020 à Aujourd’hui – Le Mans-
Maturité et accomplissement
Arrivé sur la métropole du Mans en août, je prépare l’arrivée de mon deuxième enfant et par la même occasion, je prospecte en vue de créer une nouvelle fois mon entreprise. Les loyers sont hors de prix, il n’y a pas d’atelier partagé en Sarthe… L’idée de monter un atelier partagé pointe le bout de son nez. 2021 approche et la nécessité de reprendre une activité est là. Pendant deux ans, je travaille au sein de différentes entreprises du secteur en vue de sonder le marché local en menuiserie et agencement. Le Projet suit son cours et est incubé par le CEAS, il est ensuite mis en valeur par « start-up du territoire ». Progressivement, l’équipe s’étoffe et l’association DaraK est créée. En mars 2022, je crée l’entreprise Yves-Marie Menuiserie. Un an plus tard, nous trouvons le local puis nous implantons nos entreprises au sein du local.
Aujourd’hui, l’association compte deux artisans sédentaires, deux artisans nomades et accueille les particuliers le vendredi.
Artisan menuisier, une philosophie, un état d’esprit
Être artisan menuisier va bien au-delà d’une simple profession ; c’est une véritable philosophie de vie et un état d’esprit profondément ancré dans la passion du travail du bois. Être artisan menuisier signifie embrasser l’idée que chaque création façonnée de ses propres mains est une expression unique d’art et de savoir-faire. C’est une quête constante de perfection, où chaque coupe, chaque jointure et chaque détail sont méticuleusement exécutés pour atteindre l’excellence.
Au cœur de cette philosophie se trouve un profond respect pour le matériau lui-même. Le bois devient bien plus qu’une simple substance à travailler ; il devient le partenaire de l’artisan, porteur d’histoires, de caractère, et d’une beauté naturelle. Cette connexion intime avec le matériau guide chaque décision, du choix des essences à la manière dont il est façonné, créant ainsi des pièces qui transcendent la simple fonctionnalité pour devenir des œuvres d’art fonctionnelles.
L’état d’esprit de l’artisan menuisier implique également une approche holistique du métier. C’est une fusion de créativité, de compétence technique, et d’un profond engagement envers la qualité. Chaque projet devient une aventure, chaque défi est une opportunité d’apprentissage et d’amélioration. L’artisan menuisier incarne la fierté de créer quelque chose de tangible et de durabilité, loin de l’éphémère, dans un monde souvent marqué par la production de masse.
Au-delà des compétences techniques, être artisan menuisier représente un engagement envers la tradition, la durabilité et la transmission des savoirs. C’est une manière de vivre et de travailler en harmonie avec la nature, de créer des objets qui résistent à l’épreuve du temps, tout en perpétuant un artisanat hérité de générations précédentes. En fin de compte, être artisan menuisier transcende le simple exercice d’un métier pour devenir une expression authentique de soi et un héritage à léguer aux générations futures.